PROGRAMMATION TEMPS TRÈS FORT #1

Et ces êtres sans pénis !, voici le titre d’un ouvrage de Chahdortt Djavann, autrice d’origine iranienne. Un titre qui interpelle. La dernière création des Chiennes nationales puise son inspiration dans ce livre, et dans le mouvement iranien Femme, vie, liberté ! Ces trois mots sont la scansion d’une révolte lointaine : une lutte féministe, une lutte pour l’égalité, pour défendre les droits humains, la dignité de toutes et tous. Une lutte qui traverse les frontières, qui évoque MeToo, le sort des femmes afghanes, et toutes celles qui luttent.

VIVRE ! Chroniques d’un mouvement, prend la forme de différentes chroniques. Lecture, vidéos, danse, théâtre d’objet sont les formes artistiques qui servent cette traversée littéraire, un chemin que la compagnie ouvre pour tenter de « créer un asile poétique entre les murs de nos espaces publics pour raconter ce qui ne peut être dit là-bas. Une tentative encore et toujours ».

La chronique proposée pour ce Temps très fort #1 est une lecture du poème de Sara, l’un des chapitres de Et ces êtres sans pénis ! de Chahdortt Djavann. Vivre ! Chronique d’un mouvement, est pensé comme une recherche plus ample autour de ces paroles qui devrait atteindre sa forme globale à l’été 2027. Ce projet est lauréat du dispositif Hors-Cadre 2025.

Maïa Ricaud & Les chiennes nationales
En 2010, Maïa Ricaud crée son premier spectacle Rouge et prend comme nom de compagnie Les Chiennes Nationales. Entre chaîne Nationale et Scène Nationale, ce nom est un lapsus, l’emploi involontaire d’un nom qui amène à rire, à réagir ou à s’offusquer… C’est la fonction du théâtre et la rue sera son terrain de jeu.
Maïa Ricaud invite au gré de ses créations des comédien·nes, dramaturges, plasticien·nes à collaborer avec elle autour d’une œuvre littéraire (La vie devant soi, Matin brun, Le livre de l’intranquillité) ou encore d’une thématique (l’adolescence pour Rouge, l’amour pour Apostrophe(s)) en écrivant et en créant des formes singulières pour l’espace public avec la littérature comme matière première.
Au fil de ses créations, la compagnie Les Chiennes Nationales explore les liens tissés depuis des années entre littérature, théâtre et publics, entre spectateurs de théâtre vivant et comédiens de rue, et tente de travestir ces différentes places, quitte à les rendre de moins en moins tangibles, permettant ainsi aux spectateurs de devenir un convive ou un partenaire de jeu.


Consultez l’ensemble de la programmation du Temps très fort #1 – Remonter le col à cet univers cassé
Trois jours autour des femmes créatrices des arts de la rue (2, 3, 4 octobre)

« Des chroniques sur des ogres et des cœurs vaillants avec des questions souterraines : la poésie peut-elle sauver les humains ? L’art est-il nécessaire au milieu du chaos du monde ? » — Maïa Ricaud

Texte Et ces êtres sans pénis ! de Chahdortt Djavann
Extrait chapitre 4 : Le poème de Sara
Lecture Séverine Astel et Maïa Ricaud
Création sonore Xavier Coriat

L’Atelline, Scène conventionnée Art et création / Toulouse Métropole / Festival Marathon des Mots / l’Usine, Centre national des arts de la rue et de l’espace public (Tournefeuille / Toulouse Métropole) / Espace Roguet (Toulouse) / Conseil départemental de la Haute-Garonne