Vite nettoyée, vite évacuée, elle est le lot quotidien de chaque être vivant. La merde. L’autrice et comédienne Marie-Do Fréval se demande : « Comment la merde est-elle arrivée dans mon écriture ? ». Elle s’en saisit non comme d’un sujet trivial, vulgaire ou bassement comique. Voilà trois ans qu’elle crée un projet d’écriture et de performances sur ce que la merde peut dire de l’organisation de nos sociétés, des égouts, de la gestion des déchets, du rapport à l’hygiène, du puritanisme. La matière fécale fait également l’objet de recherches scientifiques et médicales : la merde a beaucoup de choses à dire. Marie-Do Fréval nous met le nez dans ce sujet tabou qui pourtant rassemble, évoque le cycle de la vie et les besoins physiologiques.

— En partenariat avec le Centre national du livre (CNL).

« Je suis seule, envahie submergée comme une plage polluée. C’est la nuit je suis parfois à peine visible émergeant difficilement d’un tas. Je traîne, je parle trop, je provoque, j’évoque, je m’insurge, je vocifère. Je suis dans un espace comme enterré, un lieu inhabité́, miroir sans doute de mon espace mental où je suis dramatiquement seule, envahie et enfermée et où je ritualise et mets en abîme la merde ambiante ».

Bourse d’auteur en résidence du Centre national du livre (CNL).
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